Au Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan a catégoriquement refusé la nouvelle proposition de trêve initiée par les États-Unis. Lors d’une allocution devant ses officiers, il a dénoncé un plan jugé « inacceptable », estimant qu’il ne prévoit pas le démantèlement des Forces de soutien rapide (FSR) tout en demandant la dissolution de l’armée régulière. Le chef militaire affirme également que l’envoyé américain manquerait d’impartialité, accusant Washington d’être influencé par les discours hostiles aux forces armées soudanaises.
Ce rejet intervient dans un contexte où les accusations croisées s’intensifient. Al-Burhan dénonce notamment la propagande des Émirats arabes unis, qu’il considère comme le principal soutien des FSR de Hemedti. De son côté, Abou Dhabi exprime ses préoccupations quant à une montée de l’influence des Frères musulmans au sein de l’armée soudanaise, un point également relayé par des conseillers proches de Hemedti. Des chercheurs appellent toutefois à mettre fin à ces tensions et à utiliser l’influence régionale pour forcer un cessez-le-feu.
Alors que l’armée rejette l’initiative américaine, les FSR ont annoncé une trêve humanitaire unilatérale de trois mois. Dans un message vidéo, leur chef, Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemedti, affirme répondre aux efforts internationaux, notamment à ceux du président américain Donald Trump.
Il faut rappeler que malgré cette annonce, les combats entre les deux camps se poursuivent, laissant planer des doutes sur la capacité du pays à avancer vers une véritable cessation des hostilités.
Jeremy Ahossou