Pendant ces derniers temps, le Mali est plongé dans une crise énergétique profonde, et les acteurs du secteur ne cessent de proposer des voies et moyens pour en sortir. Mossadeck Bally, président du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), propose 3 volets pour dire au revoir à cette crise énergétique interminable : la réformation de l'EDM, la restructuration de l'EDM, ainsi que la privatisation de la distribution et de la commercialisation de l’électricité. 

« Nous avons fait des propositions, à savoir: le renforcement de la privatisation à l'amont pour permettre aux JPP, des producteurs indépendants de produire. Il faut que ça soit totalement privatisé. Nous pensons que les privés produisent mieux et à meilleur coût que les structures étatiques, mais que le transport dans tous les réseaux restent entre les mains de l'État avec une EDM réformée, et gérée suivant les règles de l'OHADA. Il faut que le Conseil d'administration joue aussi son rôle. Un DG qui est recruté après la candidature, et ce n'est pas le ministre de l'Energie qui est le DG de l'EDM. Donc, il faut une EDM totalement restructurée avec la dette de l'EDM sortie de son bilan. Et l'État doit tout faire pour appuyer ses dettes là. Sinon, il paraît que 20 et 25% des produits énergétiques sont perdus sur les réseaux. De ce fait, il faut privatiser la distribution et la commercialisation, le renouvellement », a-t-il expliqué. 

Et de faire comprendre: « Ce sont des réformes qui prennent du temps, mais lorsqu'il y a la vision et la volonté politique, on peut le faire. Car, il y avait des pays, dans quelques années, qui étaient au même niveau que nous, mais ils ont réglé leur problème énergétique. On peut pas attirer d'investisseurs sans énergie stable ».

Pour rappel, l'assemblée générale de la FENEM, tenue le samedi dernier 16 novembre 2024 à l'hôtel Azalaï Salam de Bamako, a fait savoir que des moyens et voies ont été mise en place par les acteurs clés afin de trouver une solution définitive à la crise énergétique à savoir: la création d'un cadre législatif et institutionnel adéquat, le développement des énergies renouvelables et la sollicitation de l'intérêt des investisseurs privés dans le secteur.

Amadou Traoré