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Mali - Le SYNABEF en grève de 72 heures reconductible à 120 heures à partir du 17 avril 2025

last updated: Wednesday, April 2, 2025 10:42 PM
Source: Nouvelle Afrique

Syndicat National des Banques, Assurances, Établissements Financiers, Microfinances, Entreprises Pétrolières et Commerces du Mali (SYNABEF) - Logo

Le Syndicat National des Banques, Assurances, Établissements Financiers, Microfinances, Entreprises Pétrolières et Commerces du Mali (SYNABEF) a décidé de passer à l'action. Dans une correspondance datée du mercredi 2 avril 2025 et adressée au Directeur National du Travail, le Bureau Exécutif du SYNABEF prévient d'une grève de 72 heures, qui pourra être prolongée à 120 heures.

Cette grève nationale, prévue pour commencer le 17 avril 2025 à 00 h 00, s'étendra jusqu'au 19 avril 2025 à minuit. En cas d'absence de réponse favorable à leurs revendications, le mouvement sera reconduit du 22 avril à 00 h 00 jusqu'au 26 avril à minuit.

Le syndicat exige la satisfaction de 15 points cruciaux inscrits dans sa correspondance, signée par Hamadoun Bah, Secrétaire Général du Bureau Exécutif National du SYNABEF.

1. La relaxe immédiate et l'abandon des poursuites à l'encontre des camarades Birom DIOP et Alassane TOURE D'ECOBANK Mali pour avoir agi conformément aux procédures et à la réglementation bancaire: 

2- Le retour sans délai, avec rappel des salaires des 158 travailleurs licenciés injustement pour des raisons de revendications à UBIPHARM depuis le 01 décembre 2023 et la satisfaction totale et entière de leurs points de revendications légitimes; 

3- La finalisation et la signature de la Convention Collective de l'AREPHARM et celle des Commerces; 

4- La réintégration, à leur poste initial, sans délai et sans conditions avec rappel des salaires des huit (08) camarades de la société PETRO BAMA injustement licenciés pour avoir suivi le mot d'ordre d'arrêt de travail décrété par le SYNABEF; 

5- L'annulation et le retour sans délai, à leur poste initial, des sept (07) syndicalistes licenciés par BARAKA PETROLEUM sans avis ni consultation de l'inspection du travail dont l'autorisation est requise avant tout licenciement avec rappel des salaires; 

6- Le retrait pur et simple de l'agrément de l'Association BEREBEN ainsi que l'arrêt de tout financement par les banques; 

7- Le retour sans délai avec rappel des salaires des travailleurs licenciés depuis 2022 du Dépôt SANKE et du Dépôt SHELL TABAКОТО; 

8- L'élargissement des primes de caisses avec rappel à compter de janvier 2024, aux guichetiers intérimaires et permanents à PMU Mali; 

9- La mise en œuvre du protocole d'accord du 31 décembre 2024 sur l'augmentation du taux des ristournes des revendeurs de PMU Mali: 

10-La régularisation de 300 intérimaires par an à compter de janvier 2024 avec rappel. 

11-Le remboursement des coulages supportés illégalement par les camarades Gérants des GPP et notamment de la station OLA Energie, durant toute la période de gérance ; 

12-Le retour avec rappel des salaires du camarade Karim DIALLO Secrétaire à l'Organisation du comité syndical STAR-OIL licencié sur simple plainte infondée d'un client ; 

13-L'application immédiate des dispositions du Code du Travail et de la Convention Collective des Entreprises Pétrolières par les sociétés : PETRO N'DIAYE, PETRO BAMA, BARAKA PETROLEUM, SOTRAKA, GAMBY SERVICES. YARA SERVICES, SOMAYAF, STAR-OIL, CM-ENERGIE, ORYX-ENERGIES ET VIVO-ENERGIE. 

14-Le strict respect du Décret N°148 PG-RM du 22 novembre 1971, fixant les modalités de gestion et de financement du fonds social dans toutes les entreprises 

15-Paiement des 10 mois d'arriérés de salaires aux travailleurs de la société AUXIGAGES. 

 

Un climat social tendu

Le SYNABEF affirme avoir mené toutes les démarches nécessaires pour éviter cette situation et préserver un climat social apaisé. Mais face à l'inaction des employeurs et des autorités, le syndicat se voit contraint d'engager cette grève nationale.

Les conséquences de ce mouvement social pourraient être lourdes pour le secteur bancaire et financier malien, avec un impact direct sur l'économie du pays. La balle est donc dans le camp des autorités et des entreprises concernées pour trouver une issue favorable avant l'échéance du 17 avril 2025.

Cyril DAKPITI


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