En République démocratique du Congo, le gouvernement avait suspendu toutes les activités politiques sur le territoire depuis le 19 avril, évoquant la situation sécuritaire instable à Goma et le retour annoncé de Joseph Kabila par cette ville. L'ancien président, dont l'attitude a été jugée "ambiguë", avait choisi de rentrer dans un contexte tendu marqué par les violences dans l’est du pays.
Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), dirigé par Kabila, conteste désormais la prolongation de cette mesure. Son avocat, Me Lungungu, s’appuie sur une disposition légale qui limite à 15 jours une suspension sans décision judiciaire. N’ayant reçu aucune notification de la justice, le PPRD estime que la mesure est caduque et annonce la reprise de ses activités politiques, tout en affirmant avoir informé les autorités par souci de courtoisie.
Le ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a réagi en précisant que le dossier est entre les mains du parquet. Ce dernier dispose de deux périodes de 15 jours pour se prononcer, prolongeant ainsi l'incertitude autour de la légalité de la reprise annoncée par le parti de l’ancien président.
Jeremy Ahossou