Au Togo, l’opposition à la nouvelle Constitution se renforce. Après l’Alliance nationale pour le changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre, le parti Force Démocratie pour la République (FDR) de Me Paul Dodji Apévon a également décidé de ne pas siéger à l’Assemblée nationale. Ces deux formations politiques rejettent le régime parlementaire instauré par la 5ᵉ République, qui supprime l’élection présidentielle au suffrage universel direct.
Désormais, le chef de l’État ne sera plus élu par la population. Ce régime instaure le poste du président du Conseil des ministres, issu du parti majoritaire au Parlement. Une réforme que l’ANC et le FDR jugent inacceptable, estimant qu’elle ne reflète pas la volonté populaire. Ils refusent ainsi d’occuper leurs sièges parlementaires et leurs postes de conseillers régionaux.
Cette position a entraîné des tensions internes. À l’ANC, certains militants ont été suspendus pour avoir voulu exercer leur mandat de conseiller régional. Le FDR a, de son côté, exclu deux membres, Kossiwa Dabla et Madussé Kpowayé, qui ont participé à la première réunion du Conseil régional de la région maritime, malgré l’interdiction du parti.
« La démarche cavalière de ces deux conseillers ayant provoqué un grand remous au sein du parti, ils ont été rappelés à l’ordre (…), mais ont récidivé en répondant présents à la première réunion du Conseil régional tenue à Tsévié le 15 janvier 2025 », a dénoncé la direction du FDR.
Pour Me Apévon, cette indiscipline menace la cohésion du parti. « Leur comportement de défiance à l’égard du parti est d’une telle gravité que si elle n’est pas sanctionnée, il créerait un précédent dangereux en matière de respect des décisions du parti et une dysharmonie au sein du groupe », a-t-il justifié. Une prise de position qui témoigne de la fermeté des opposants face aux nouvelles règles institutionnelles du pays.
La rédaction newafruque.net