Le Conseil des ministres du mercredi 5 février 2025 a décidé de l’institution d’un « Fonds de Soutien aux projets d’infrastructures de base et de Développement social, qui sera abondé exclusivement par un prélèvement spécifique sur la consommation des services commerciaux des communications téléphoniques et les opérations de retrait dans le cadre des transferts d’argent via le mobile money ». Une soudaine décision qui fait couler beaucoup d’encre et de salive chez les usagers de la téléphonie en cette période de vie chère.
En effet, précise le communiqué du Conseil des ministres : « Ce fonds est destiné à soutenir financièrement les initiatives publiques visant à améliorer les conditions de vie des populations en facilitant l’accès aux infrastructures essentielles dans divers secteurs, notamment le secteur énergétique ».
En outre, ledit Conseil des ministres a décidé de la hausse de la « Taxe sur l’Accès au Réseau des Télécommunications ouvert au public » dont le taux était à 5% à 7% applicables désormais à toute personne titulaire d’une licence d’exploitation du réseau des Télécommunications ouvert au public délivrée par ou pour le compte de l’Etat du Mali.
« La Taxe est assise sur le chiffre d’affaires des entreprises de télécommunication », précise le communiqué.
Et le document de justifier : « Le secteur des télécommunications a connu un essor prodigieux au cours des 20 dernières années grâce à l’utilisation généralisée des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication ».
Par ailleurs, estime le Conseil des ministres : « Cette croissance devrait entraîner une hausse substantielle des contributions fiscales des opérateurs du secteur ».
En tout cas, cette nouvelle « Taxe sur l’Accès au Réseau des Télécommunications ouvert au public », qui aura des répercussions chez les usagers de téléphonie mobile, suscite déjà des murmures. Si certains dénoncent la forme (défaut de leur consultation ou d’information préalable) d’autres s’interrogent sur la transparence quant à la gestion des fonds prélevés censés financer des projets d’infrastructures de base et de Développement social, aux projets d’infrastructures de base et de Développement social.
Amadou Traoré