Le rappeur togolais Aamron, de son vrai nom Essowè Narcisse Tchala, a été arrêté vendredi matin à Lomé par la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Cette interpellation intervient moins de deux jours après celle de l’ancienne ministre des Armées, Marguerite Gnakadé, toujours gardée dans les locaux de la DCPJ.

Selon des informations concordantes, l’artiste a été appréhendé à son domicile dans des conditions encore floues, avant d’être conduit directement au siège de la police judiciaire. Son arrestation vient raviver les tensions déjà présentes sur la scène politique togolaise.

Aamron est connu pour ses textes et prises de parole critiques à l’égard du pouvoir. En mai 2025, il avait déjà été arrêté et interné de force à l’hôpital psychiatrique de Zébé, avant d’être libéré en juin grâce à une forte mobilisation citoyenne et à des relais internationaux. Son nouveau placement en détention suscite à nouveau de nombreuses réactions, notamment sur les réseaux sociaux où des internautes dénoncent une volonté de réduire au silence les voix discordantes.

Pour l’instant, les autorités togolaises n’ont pas communiqué les raisons officielles de cette arrestation. Les soupçons visant Marguerite Gnakadé portent sur des liens présumés avec l’opposition en exil et des tentatives d’incitation à la désobéissance dans l’armée. 

La rédaction NEWAFRIQUE