En Guinée, le référendum constitutionnel prévu pour le 21 septembre suscite de nombreuses discussions, notamment autour de la proposition d’instaurer un Sénat. Alors que les principaux partis politiques ont été suspendus et appellent à boycotter le scrutin, le gouvernement de la transition poursuit ses mobilisations en faveur de l’adoption du projet.

L’idée de mettre en place une seconde chambre parlementaire séduit une partie de la population. Certains estiment qu’un Sénat pourrait élargir la représentativité et rapprocher davantage les institutions des citoyens. Pour eux, cette structure permettrait aux élus d’être plus en phase avec les réalités locales et d’encourager une meilleure participation à la vie politique.

En revanche, d’autres considèrent qu’un tel dispositif n’est pas nécessaire et qu’il risquerait surtout d’alourdir les charges de l’État. Des voix s’élèvent également pour dénoncer la possibilité pour le président de nommer une partie des sénateurs, ce qui, selon elles, renforcerait dangereusement son influence au sein des institutions.

À quelques jours du scrutin, la campagne touche à sa fin et laisse place à un climat d’incertitude. La distribution des cartes d’électeurs se poursuit tandis que les débats autour de la création du Sénat divisent profondément la société guinéenne.

Jeremy Ahossou