En Guinée-Bissau, les élections présidentielle et législatives sont prévues pour le 30 novembre, une date choisie par le président Umaro Sissoco Embalo. Cependant, cette décision divise la classe politique. L’opposition accuse le chef de l’État de vouloir prolonger son mandat au-delà de son terme, qu’elle estime avoir pris fin le 27 février. La Cour suprême, quant à elle, a fixé cette échéance au 4 septembre, alimentant ainsi une confusion juridique persistante.

Idrissa Djalo, opposant, critique vivement cette situation, affirmant que ces dates traduisent une manipulation politique et une violation de l’État de droit. De son côté, Ismael Sanha, expert en relations internationales, soutient que la décision présidentielle est conforme à la loi électorale, qui prévoit un scrutin entre le 23 octobre et le 25 novembre de l’année de fin du mandat.

La controverse s’inscrit dans un contexte politique tendu. En décembre 2023, Embalo avait dissous le Parlement dominé par l’opposition, trois jours après une tentative présumée de coup d’État. Il avait initialement fixé les législatives anticipées au 24 novembre 2024 avant de les reporter indéfiniment, invoquant des contraintes logistiques et financières.

Jeremy Ahossou