Les autorités nigériennes ont annoncé, ce mardi 1er avril, la libération d'une cinquantaine de détenus, parmi lesquels figurent d'anciens ministres et des personnalités politiques. Cette décision s'inscrit dans le cadre des recommandations issues des assises nationales de février dernier, visant à redéfinir l'organisation politique du pays après le coup d'État de juillet 2023.
L’annonce a été faite par le secrétaire général du gouvernement à la télévision nationale. Parmi les personnes libérées figurent d’anciens ministres, un ex-ambassadeur, un journaliste et des militaires impliqués dans des affaires de tentative de coup d'État antérieures. Toutefois, l'ancien président renversé Mohamed Bazoum reste en détention, sans précision sur une éventuelle évolution de sa situation.
Le communiqué officiel a précisé que cette libération s'inscrivait dans le cadre de la refondation politique du pays. Parmi les bénéficiaires, on retrouve Mahamane Sani Issoufou, ex-ministre du Pétrole et fils de l'ancien président Mahamadou Issoufou, ainsi que Kalla Moutari, Ahmed Djidoud et Ibrahim Yacoubou, respectivement anciens ministres de la Défense, des Finances et de l'Énergie.
D'autres figures politiques, comme Foumakoye Gado, président du PNDS, ainsi que le journaliste Ousmane Toudou, ont également été libérées. Arrêtées après le coup d’État ayant porté le général Abdourahamane Tiani au pouvoir, ces personnalités étaient détenues pour des accusations de « complot contre la sûreté de l’État ». Cette libération marque une nouvelle étape dans la transition politique en cours au Niger.
Jeremy Ahossou