En Namibie, le vote pour les élections présidentielles et législatives se poursuit pour un troisième jour, ce samedi 30 novembre. Cette prolongation a été décidée suite à des problèmes logistiques ayant empêché de nombreux citoyens de voter, une situation rare pour ce pays reconnu pour sa stabilité et ses traditions démocratiques. Certains électeurs ont dû patienter plus de douze heures sous une chaleur écrasante pour accomplir leur devoir civique.

Les difficultés rencontrées sont principalement dues à une pénurie de bulletins de vote et à des dysfonctionnements des tablettes électroniques utilisées pour vérifier l'identité des électeurs. Ces problèmes ont provoqué des fichiers d'attente interminables et des retards considérables. Malgré cela, la détermination des Namibiens reste intacte, notamment chez les jeunes, nombreux à se rendre aux bureaux de vote ce matin encore.

Le examen s'annonce particulièrement disputé entre le candidat de la Swapo, Netumbo Nandi-Ndaitah, et le principal opposant, Panduleni Itula. Des comparaisons sont faites avec le Botswana, où le parti historique a récemment perdu le pouvoir pour la première fois depuis l'indépendance. Les observateurs se demandent si la Swapo, au pouvoir depuis 34 ans, subira le même genre.

Ces dysfonctionnements logistiques alimentent les soupçons de fraudes dans la presse locale et chez certains électeurs. Les premiers résultats de ces élections prolongées, déterminantes pour l'avenir politique de la Namibie, sont attendus d'ici une semaine.

Jeremy Ahossou