Dans une décision récente de la justice, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana a été libéré sous conditions. Accusé de complot contre la sûreté de l'État, cet ancien chef du 12e régiment d'infanterie commando avait été arrêté en janvier 2022, peu avant le coup d'État qui a renversé l'ex-président Roch Marc Christian Kaboré. La mise en liberté provisoire de Zoungrana intervient dans un contexte de tensions et de réformes au sein de l'armée burkinabé.
Cette liberté provisoire est strictement encadrée par plusieurs conditions. Le lieutenant-colonel doit éviter tout contact avec les membres de son ancienne unité d'élite, les "mambas verts", actuellement engagés dans la lutte contre le terrorisme. De plus, Zoungrana est tenu de signaler au juge d'instruction tous ses déplacements en dehors de Ouagadougou et de la commune de Pabré, et il doit se présenter trois fois par semaine au cabinet du juge.
Malgré cette liberté, l'officier reste sous surveillance étroite en raison de ses antécédents. Accusé de complot, d'association de malfaiteurs et de violation de consignes, il avait déjà été arrêté une seconde fois fin 2022 pour tentative d'attentat contre la sûreté de l'État, cette fois-ci visant le capitaine Ibrahim Traoré.
Jeremy Ahossou