Pascaline Bongo, sœur de l'ancien président gabonais Ali Bongo, a comparu cette semaine devant le tribunal de Paris pour répondre des accusations de corruption passive d’agent public étranger. L'affaire porte sur des allégations selon lesquelles elle aurait reçu 8 millions d’euros pour favoriser la société française Egis Route dans l'obtention de marchés publics au Gabon, qui n'ont finalement pas été remportés. Devant le tribunal, Bongo a catégoriquement nié toute implication dans des activités occultes.

Lors de son témoignage, Pascaline Bongo a retracé son parcours, évoquant ses études et ses fonctions ministérielles, ainsi que son rôle de directrice de cabinet de son père, feu Omar Bongo. Elle a également mentionné sa mise à l'écart par son frère Ali Bongo, successeur de leur père, qui l'a nommée Haute représentante, un poste qu'elle décrit comme purement honorifique. Après cette expérience, elle s'est tournée vers le secteur privé, notamment en s'associant avec la société Sift.

Malgré les échanges tendus avec le parquet et les questions de la juge sur ses activités professionnelles, Pascaline Bongo a maintenu sa position, refusant parfois de répondre avec irritation. La conclusion de l'audience est prévue ce jeudi avec les réquisitions attendues. 

Jeremy Ahossou