Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), a dénoncé les retards constatés sur plusieurs chantiers de voirie à Lomé. Après une visite effectuée le 28 février, elle a constaté des avancées très faibles sur des axes majeurs comme le Boulevard Mobutu, la Rue des Handicapés et l’Avenue Tchaoudjo. Selon elle, ces lenteurs affectent non seulement la mobilité urbaine mais aussi l’économie locale.

Lors d’une conférence de presse, Mme Adjamagbo-Johnson a mis en cause le gouvernement, l’accusant de ne pas avoir honoré ses engagements financiers envers les entreprises adjudicataires. « La majorité des chantiers affiche des taux d’avancement inférieurs à 50% alors que les délais sont dépassés de plus de 250% », a-t-elle déclaré. Elle s’interroge également sur la capacité du pays à honorer ses dettes et à assurer la continuité des projets d’infrastructure.

La DMP a aussi souligné les conséquences dramatiques de ces retards, notamment des risques sanitaires liés à la stagnation des eaux et des accidents, comme le décès d’un enfant sur l’avenue du Tchaoudjo. Des quartiers entiers se retrouvent privés d’eau et d’électricité en raison de ces travaux inachevés, aggravant le quotidien des habitants.

Face à cette situation, la DMP exige des mesures fortes, notamment un suivi parlementaire rigoureux des projets publics et un audit approfondi des infrastructures en cours. Elle appelle également la Cour des comptes à examiner l’utilisation des fonds alloués afin d’assurer une gestion plus transparente et efficace des ressources de l’État.

Par le rédaction NEW AFRIQUE