Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a officiellement exposé ses priorités succédant au Brésil à la présidence du G20 en 2025. L'Afrique du Sud accueillera ce prestigieux forum économique en novembre 2025, marquant une étape historique pour le continent africain, renforcée par l'obtention récente d'un siège permanent pour l'Union africaine au sein de l'organisation.
Une ambition africaine au cœur des défis mondiaux
Dans son discours, Cyril Ramaphosa a souligné plusieurs priorités pour la présidence du G20, mettant l’accent sur les défis globaux affectant les économies en développement. Parmi ces enjeux, il a insisté sur :
Ces propositions reflètent la volonté de Cyril Ramaphosa de positionner l’Afrique au centre des discussions internationales, en mettant en avant les besoins spécifiques du continent tout en contribuant aux efforts globaux.
Le G20 : un forum influent aux origines récentes
Créé en 1999, le G20 regroupe les économies les plus puissantes de la planète, représentant environ 85 % du PIB mondial et 75 % du commerce international. Initialement conçu pour coordonner les politiques économiques après la crise financière asiatique, le G20 est devenu un forum majeur pour aborder les défis économiques, climatiques, et géopolitiques mondiaux.
Le groupe comprend les membres suivants :
En 2023, l’Union africaine a été ajoutée comme le 21e membre permanent, renforçant la représentation africaine au sein de ce groupe stratégique.
L'Afrique du Sud : une voix pour le continent
L'Afrique du Sud, unique membre africain du G20 avant l'intégration de l'Union africaine, a souvent utilisé sa plateforme pour défendre les intérêts du continent. La présidence du G20 offrirait à Pretoria une opportunité exceptionnelle de mettre en avant des problématiques africaines, telles que :
En accueillant le G20, Cyril Ramaphosa espère également renforcer le rôle de l’Afrique du Sud en tant que leader continental et acteur clé dans les affaires internationales.
Une présidence stratégique pour 2025
Si la candidature de Cyril Ramaphosa aboutit, la présidence sud-africaine du G20 pourrait coïncider avec une période critique de transition mondiale, marquée par les efforts pour atteindre les objectifs climatiques, la gestion des crises économiques post-pandémie, et les tensions géopolitiques croissantes.
En se positionnant comme un pont entre les économies développées et en développement, l’Afrique du Sud pourrait non seulement promouvoir ses propres priorités, mais aussi jouer un rôle de médiateur dans les grands débats internationaux.
Jeremy Ahossou