Le bureau des droits de l’Homme de l’ONU a exprimé son désaccord face à la grâce présidentielle accordée à l’ex-Président guinéen, Moussa Dadis Camara, par Mamadi Doumbouya. L’organisation appelle à l’annulation de cette décision, estimant qu’elle constitue une entrave aux droits des victimes du massacre du 28 septembre 2009.
Moussa Dadis Camara, condamné à 20 ans de prison pour crimes contre l’humanité, a bénéficié d’une grâce présidentielle par décret signé le 28 mars 2025. Cette initiative du chef de la Transition guinéenne suscite de vives réactions, notamment du bureau onusien des droits de l’Homme, basé à Genève. Selon son porte-parole, Seif Magango, cette mesure remet en cause le droit à un procès équitable et la lutte contre l’impunité.
Seif Magango a déclaré que cette décision « méconnaît le droit des victimes à des recours effectifs » et qu’elle doit être annulée. Il insiste sur le fait que les autorités guinéennes doivent respecter les engagements internationaux en matière de justice et de droits humains.
Le bureau des droits de l’Homme de l’ONU estime que cette grâce affaiblit les procédures judiciaires nationales et viole les principes internationaux de protection des victimes. Il rappelle que les États ont l’obligation de garantir la justice et de lutter contre l’impunité, et exhorte la Guinée à revenir sur cette décision.
Jeremy Ahossou