Le retour tant attendu de l'Imam Mahmoud Dicko sur le sol malien, initialement prévu pour ce vendredi 14 février, a été reporté par la Commission des soutiens de l'Imam. Cette décision fait suite à plusieurs sollicitations de personnalités publiques et religieuses, ainsi qu'à un important dispositif militaire déployé à Bamako.

Dans un communiqué officiel, la Commission a justifié cet ajournement en mettant en avant l'unité nationale et l'intérêt supérieur du peuple malien. Selon ses déclarations, cette mesure préventive vise à éviter toute confrontation avec les forces de l'ordre, qui auraient été mobilisées pour empêcher une "arrivée mal perçue" de l'Imam Dicko, perçue comme une "tentative de déstabilisation de la transition".

La Commission a également rappelé qu'en octobre 2023, la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants (CMAS) de l'Imam Dicko avait déjà reporté une marche pour la mise en place d'une transition civile, dans un esprit de préservation de la stabilité du pays. Cependant, cette décision n'avait pas eu l'effet apaisant escompté. Au contraire, elle avait abouti à la dissolution de la CMAS, à l'exil de l'Imam Dicko et à l'incarcération de son coordinateur, Youssouf Daba Diawara.

Dans le contexte actuel, plusieurs figures publiques et religieuses ont renouvelé leur appel à un report, afin de permettre un retour de l'Imam dans un climat plus serein. Toutefois, la Commission a déploré l'enlèvement de leur camarade Daouda Magassa et a exigé sa libération sans délai.

Un report sous le signe de la sagesse

Fidèles à la vision et aux idéaux de leur leader, les partisans de l'Imam Mahmoud Dicko ont déclaré qu'ils restent engagés et mobilisés. Ils ont salué la sagesse et l'humilité de l'Imam, qui a accepté cette décision de report dans l'intérêt du Mali.

Tout en appelant leurs sympathisants à regagner leurs domiciles, les soutiens de l'Imam Dicko ont réaffirmé leur attachement à son combat et à ses principes. Ils ont promis de rester "debout, déterminés et vigilants" face aux évolutions de la situation politique du pays.

Cyril DAKPITI