Le procès de l'homme d'affaires Olivier Boko et de l'ex-ministre des Sports Oswald Homeky, accusés de complot contre l'autorité de l'État, a été marqué par des tensions dès son ouverture ce mardi 21 janvier 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Les avocats des prévenus ont soulevé des objections concernant la composition de la Cour, dénonçant l'absence des cinq magistrats requis pour une audience criminelle. Cette situation a conduit à des échanges houleux et des critiques envers la présidente de la Cour, jugée partiale.
Face au maintien de la composition contestée par la présidente, les avocats ont décidé de se retirer en bloc, déclarant qu'ils ne pouvaient garantir la sécurité juridique de leurs clients dans ces conditions. « Mon client, Olivier Boko, ne se sent pas en sécurité pour être jugé par vous », a affirmé Me Kato Atita. La session a été perturbée à plusieurs reprises, rendant impossible la poursuite des débats.
Le tribunal a finalement décidé de reporter l’audience au mercredi 22 janvier 2025. Ce report intervient dans un climat tendu, où les prévenus continuent de plaider non coupables face à des accusations graves, tandis que la crédibilité de la justice est mise à rude épreuve par les avocats et observateurs.
Jeremy Ahossou