La Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM) réaffirme sa volonté de renforcer la justice sociale et de garantir un accès équitable aux soins de santé à l’ensemble des Maliens à travers la mise en œuvre du Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU).
C’est dans ce cadre que s’est ouvert, ce lundi 29 décembre 2025 au Maeva Palace, l’atelier d’information des acteurs impliqués dans le financement de la santé, dédié à la mise en œuvre du RAMU. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Directeur Général Adjoint de la CANAM, M. N’TJI Idriss Doumbia, en présence des représentants des institutions publiques, des partenaires techniques et financiers, des collectivités territoriales et des organisations de la société civile.
Dans son intervention, M. Doumbia est revenu sur les progrès notables réalisés depuis l’instauration de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) en 2009. Il a souligné que le mécanisme du tiers payant a considérablement amélioré l’accès aux soins de santé, en réduisant de manière significative les dépenses directes des ménages bénéficiaires.
Toutefois, le Directeur Général Adjoint de la CANAM a mis en lumière les insuffisances du dispositif actuel. Selon lui, l’AMO ne couvre aujourd’hui qu’environ 22 % de la population, laissant une majorité de Maliens, notamment ceux évoluant dans le secteur informel, vulnérables face aux charges financières liées à la maladie.
Pour M. N’TJI Idriss Doumbia, le RAMU représente un véritable choix de société, fondé sur les principes de solidarité nationale et de justice sociale, avec pour objectif de garantir à chaque citoyen le droit fondamental à la santé. Institué par la loi n°2018-074 du 31 décembre 2018, ce régime se veut une réforme majeure et inclusive, destinée à étendre la couverture maladie à l’ensemble de la population, sans discrimination liée au statut social, professionnel ou à la localisation géographique.
L’atelier en cours vise à renforcer la coordination entre les différents acteurs du financement de la santé, à analyser les contraintes existantes et à identifier des mécanismes concrets susceptibles d’assurer la viabilité financière du RAMU. Les échanges rassemblent les ministères sectoriels, les organismes de sécurité sociale, les administrations financières, ainsi que les partenaires techniques et financiers.
Les travaux engagés constituent une étape clé dans la construction d’un système de santé plus équitable, inclusif et résilient au Mali, en droite ligne avec les ambitions nationales de protection sociale universelle.
Cyril DAKPITI