À la veille du premier tour de l’élection présidentielle en Guinée, des coups de feu ont été entendus dans la capitale, suscitant l’inquiétude à quelques heures d’un rendez-vous électoral très attendu. Plus de 6,7 millions d’électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche 28 décembre pour élire le président de la République, marquant une étape majeure après plusieurs années de transition politique entamée à la suite du renversement d’Alpha Condé en 2021.
 

Le scrutin intervient dans un contexte institutionnel renouvelé, après l’adoption d’une nouvelle Constitution lors du référendum de septembre dernier. Ce texte a notamment ouvert la voie à la candidature du chef de la transition, le général Mamady Doumbouya. C’est dans ce climat politique sensible que des détonations ont été signalées dans la nuit de vendredi à samedi, quelques heures avant l’ouverture des bureaux de vote.
Selon les autorités, les tirs ont été entendus aux environs de 4 heures du matin dans le quartier de Sonfonia, en banlieue de Conakry.

 Les forces de sécurité intérieure sont rapidement intervenues dans une concession de la zone, où se trouvait, d’après un communiqué officiel, un groupe armé présenté comme constituant une menace pour la sécurité nationale. L’opération aurait donné lieu à des échanges de tirs, au terme desquels le groupe a été neutralisé et plusieurs personnes interpellées, sans qu’aucun bilan chiffré ne soit communiqué.

À la suite de cette intervention, le commandement des forces de sécurité a annoncé l’ouverture d’une enquête afin d’établir les circonstances exactes des faits. Les populations ont été invitées à poursuivre leurs activités normalement, tandis que le dispositif sécuritaire reste renforcé sur l’ensemble du territoire pour garantir le bon déroulement de la présidentielle. À ce stade, aucun lien officiel n’a été établi entre ces tirs et le processus électoral en cours, en attendant les conclusions de l’enquête.

Jeremy Ahossou