Les Ivoiriens se sont rendus aux urnes samedi pour élire leurs députés, deux mois après la présidentielle, dans un contexte marqué par une faible mobilisation électorale. Selon des chiffres provisoires de la Commission électorale indépendante (CEI), le taux de participation s’est établi à 32,34 %, confirmant un désintérêt notable pour ce scrutin législatif, boycotté notamment par le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo.
Ce niveau de participation est en baisse par rapport aux précédentes législatives de 2021 et de 2016, où le taux avoisinait 37,88 %. Plus de huit millions d’électeurs étaient pourtant appelés aux urnes. Cette faible affluence contraste avec la présidentielle d’octobre dernier, remportée largement par Alassane Ouattara avec 89,77 % des voix et un taux de participation de 50,10 %, malgré l’exclusion de plusieurs figures de l’opposition.
Sur le plan sécuritaire, les autorités ont fait état d’« échauffourées mineures » rapidement maîtrisées, sans incidence majeure sur le déroulement du vote. Environ 44.000 agents des forces de Défense et de Sécurité avaient été déployés à travers le pays.
La CEI a assuré que le processus électoral s’est globalement déroulé dans le calme, même si des accusations de fraudes relayées sur les réseaux sociaux ont alimenté la polémique.
Il faut rappeler que la faible participation relance le débat sur la confiance des citoyens dans le processus électoral et sur les défis persistants de la démocratie représentative en Côte d’Ivoire.
Jeremy Ahossou