Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Niamey et Ouagadougou le mardi 28 janvier 2025 pour célébrer un an de la sortie de leurs pays de la CEDEAO. À Niamey, un faux cadavre recouvert du drapeau de l’organisation sous-régionale, accompagné d’une photo d’Emmanuel Macron, symbolisait la fin de la CEDEAO. Ces manifestations affichent leur soutien aux ches d'État de l’Alliance des États du Sahel (AES).

À Ouagadougou, la place de la Révolution était le théâtre d’un rassemblement où les manifestants brandissaient des pancartes dénonçant la CEDEAO et réaffirmant leur adhésion à l’AES. Des slogans revendiquant la fin de l’organisation ouest-africaine et appelant à la consolidation de l’AES étaient visibles. Dans plusieurs autres villes du Burkina Faso, notamment à Fada N’Gourma, Djibo et Tenkodogo, des scènes similaires ont été observées, avec notamment la construction symbolique d’un rond-point baptisé au nom de l’AES.

Ces mobilisations traduisent un soutien massif à la nouvelle orientation politique du Niger, du Burkina Faso et du Mali. Loin d’être des initiatives isolées, ces manifestations organisées dans plusieurs localités démontrent une adhésion populaire aux choix stratégiques des autorités de transition, qui privilégient l’AES au détriment de la CEDEAO.

Jeremy Ahossou