À deux mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025 au Cameroun, l’opposition multiplie les rencontres pour trouver un candidat commun face au président sortant, Paul Biya. Actuellement, onze candidats sont en lice, mais ce nombre pourrait diminuer dans les jours à venir. Les discussions visent à bâtir une alliance solide afin d’augmenter les chances de victoire contre le pouvoir en place.
Selon Paul Mahel, conseiller du candidat Akere Muna, les pourparlers sont avancés et pourraient aboutir rapidement à une entente entre trois ou quatre leaders. Les priorités affichées par cette éventuelle coalition incluent la résolution de la crise anglophone à travers une conférence inclusive, ainsi que des réformes majeures de l’État, notamment la réduction du mandat présidentiel à cinq ans renouvelable une seule fois.
Les états-majors assurent qu’un terrain d’entente existe déjà sur plusieurs points. La coalition reste ouverte à d’autres personnalités, y compris celles dont la candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel. Maurice Kamto, son ancien parti le MRC, ainsi que d’autres figures politiques, sont particulièrement courtisés pour renforcer ce projet commun.
Pour incarner cette candidature unique, plusieurs noms circulent, mais celui de l’ancien ministre Bello Bouba Maïgari revient avec insistance. Sa longue expérience politique et son influence dans le Nord Cameroun, région stratégique sur le plan électoral, lui donnent une avance dans cette course à la désignation du porte-étendard de l’opposition.
Jeremy Ahossou