Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Oumar Braman Koné, a réagi aux polémiques entourant la mort d’Alain Christophe Traoré, plus connu sous le nom d’Alino Faso. L’influenceur burkinabè est décédé fin juillet 2025 alors qu’il était détenu à l’école de gendarmerie d’Abidjan. Arrêté en janvier 2025, il était poursuivi pour « intelligence avec des agents d’un État étranger de nature à nuire à la situation militaire ou diplomatique de la Côte d’Ivoire ».

Selon le procureur, la présence d’Alino Faso dans les locaux de la gendarmerie, plutôt qu’à la maison d’arrêt, visait à garantir sa sécurité. Il affirme que l’influenceur bénéficiait de conditions de détention correctes, avec accès à la télévision et à des repas réguliers. L’objectif, selon lui, était d’éviter tout risque lié à sa détention dans un environnement classique.

Oumar Braman Koné a également rejeté fermement les accusations de torture relayées par certains médias et responsables burkinabè. Il soutient que l’enquête en cours ne révèle aucun élément prouvant de mauvais traitements et que les rumeurs sur des sévices physiques ne reposent sur aucune base factuelle.

Tout en rappelant que la version officielle évoque un suicide, le procureur a insisté sur la transparence de la procédure et a invité à ne pas se fier aux spéculations. Les autorités burkinabè, qui contestent cette version, continuent toutefois de demander des éclaircissements sur les circonstances exactes du décès.

Jeremy Ahossou