Le Nigeria a rejeté une proposition des États-Unis visant à accueillir des migrants expulsés, notamment des ressortissants vénézuéliens. Cette demande, formulée depuis juillet 2025, s’inscrit dans un programme américain visant à transférer des migrants vers des pays tiers lorsque leur retour dans leur pays d’origine est difficile. Abuja a rapidement exprimé ses réserves, jugeant cette initiative contraire à ses intérêts.
Le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar, a confirmé ce refus catégorique, soulignant que le pays de plus de 230 millions d’habitants est déjà confronté à des défis majeurs, tels que le chômage, l’insécurité alimentaire et la surpopulation carcérale. Accueillir davantage de personnes dans un tel contexte serait, selon lui, « non viable ».
Au-delà de l’aspect humanitaire, cette décision revêt une dimension politique importante. Elle traduit la volonté du Nigeria de préserver sa souveraineté et de donner la priorité à ses enjeux internes face aux pressions extérieures.
Cependant, cette position ferme pourrait avoir des répercussions sur les relations diplomatiques entre Abuja et Washington. Les prochains mois pourraient voir une évolution des rapports entre les deux pays, notamment en matière de coopération bilatérale.
Jeremy Ahossou