L’annonce du Conseil constitutionnel rejetant le recours de Maurice Kamto a suscité une onde de choc parmi ses partisans. La décision confirme l’exclusion du leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de la présidentielle du 12 octobre 2025. Emmanuel Simh, vice-président du MRC, parle d’un « massacre du droit et de la démocratie camerounaise » et accuse les juges d’avoir agi sur ordre politique : « cette décision était écrite d’avance », a-t-il déclaré.

Le litige repose notamment sur la légitimité de la personne ayant investi Kamto comme candidat du parti Manidem. Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, affirme que seul Dieudonné Yebga avait cette autorité, et non Anicet Ekane, proche de Kamto. Il estime que « le droit a été dit » et invite les mécontents à « pleurer tranquillement dans leur chambre », rejetant toute responsabilité de l’État dans l’éviction du candidat.

Il faut rappeler que la décision du conseil constitutionnel marque une nouvelle étape dans le processus électoral. Elle confirme l'absence de Maurice Kamto, pourtant arrivé deuxième en 2018, face à Paul Biya qui, à 92 ans, brigue un huitième mandat. Une page controversée s’écrit donc dans la politique camerounaise, sur fond de tensions et de contestations.

Jeremy Ahossou