Le référendum sur le projet de nouvelle constitution prévu pour le 21 septembre 2025 alimente une vive polémique. Alors que les autorités multiplient les campagnes d’information, l’opposition accuse le gouvernement de mener une propagande déguisée en faveur du "oui", en utilisant abusivement les ressources de l’État.
Depuis plusieurs semaines, des actions de vulgarisation se déroulent à travers le pays, avec la distribution de tee-shirts, de casquettes marquées "oui" et des rassemblements relayés par les médias publics. À Conakry comme dans d’autres grandes villes, l’administration semble mobilisée autour de cette campagne, ce qui inquiète plusieurs partis politiques.
Souleymane Souza Konaté, membre de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, critique vivement le processus. Selon lui, « l’administration publique est mobilisée pour une campagne déguisée en faveur du "oui", sans débat sérieux sur le texte constitutionnel », et il y voit une manœuvre pour maintenir le général Doumbouya au pouvoir. Le Conseil national de la Société civile, par la voix de Gabriel Haba, rejette ces accusations et appelle à une « critique objective » du processus.
Prévu comme une première étape vers la fin de la transition, ce référendum n’a pas encore été suivi de dates précises pour les prochaines élections législatives et présidentielles. Ce flou alimente les suspicions autour de la sincérité de l’engagement du gouvernement envers un retour à l’ordre constitutionnel.
Jeremy Ahossou