Le parti Ensemble pour la République, dirigé par Moïse Katumbi, a tenu un conclave à Bruxelles les 12 et 13 août pour relancer sa machine politique en vue des élections générales de 2028. Refusant de rejoindre le gouvernement de Félix Tshisekedi, le mouvement de l’opposant en exil affirme vouloir préparer « une riposte politique et citoyenne » face à ce qu’il considère comme des menaces contre la nation.

Ensemble pour la République accuse le président Félix Tshisekedi de vouloir modifier la Constitution pour prolonger son mandat au-delà des délais légaux. Le parti critique également le refus de dialogue du chef de l’État et dénonce les « manœuvres dilatoires » visant à bloquer l’initiative de dialogue inclusif portée par la Cenco et l’ECC. Pour Katumbi, le respect de la Constitution reste « une exigence absolue ».

En réponse, le parti a annoncé la création d’un mécanisme d’alerte et de protection afin de signaler toute atteinte aux libertés publiques ou au patrimoine commun. Sur le plan politique, il prévoit de renforcer son organisation, d’étendre sa présence dans tous les territoires et de mobiliser la diaspora pour accroître sa capacité d’action en vue des prochaines batailles électorales.

Moïse Katumbi appelle enfin à une large coalition de « forces démocratiques, mouvements citoyens et société civile » pour mettre fin à ce qu’il qualifie de dérive autoritaire. Son objectif affiché : restaurer un pouvoir légitime issu d’élections libres et crédibles, en unissant toutes les énergies pour changer le cours politique de la RDC.

Jeremy Ahossou