La capitale angolaise, Luanda, est secouée par de violentes émeutes depuis le lancement d'une grève de trois jours des chauffeurs de taxis en réaction à l’augmentation du prix de l’essence. Fixé à 400 kwanzas le litre depuis le 1er juillet, ce tarif a provoqué un vif mécontentement dans un pays pourtant riche en pétrole. Les manifestations ont rapidement dégénéré en scènes de pillages et de vandalisme, causant la mort d’au moins cinq personnes selon les autorités.

La tension est montée d’un cran alors que les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre se sont intensifiés. Plus de 1 200 personnes ont été arrêtées, d’après la police qui affirme poursuivre les enquêtes. De nombreux commerces ont été détruits et plusieurs véhicules endommagés, accentuant l’inquiétude dans la capitale. Les banques et magasins ont fermé leurs portes, mais cela n’a pas empêché les pillages de se poursuivre.

Face à la violence, le syndicat des chauffeurs de taxis a condamné les débordements tout en dénonçant l’arrestation arbitraire de certains de ses membres.  À la presse, leur leader, Geraldo Wanga, affirme que son organisation n’est pas responsable des actes de destruction et rejette les accusations d’incitation à la violence portées contre certains chauffeurs.

Dans les rues, de nombreux habitants de Luanda expriment leur exaspération. Comme une large partie de la population, il appelle les autorités à revoir leur décision, soulignant l’impact direct de cette hausse sur le quotidien des citoyens.

Jeremy Ahossou