Le Président de la Transition, Son Excellence le Général d’Armée Assimi Goïta, Chef de l’État, a posé, ce lundi 10 novembre 2025, la première pierre du Projet présidentiel d’urgence hospitalière, au Centre de santé de référence de Korofina, dans la Commune I du District de Bamako. Cet acte hautement symbolique marque le démarrage d’un vaste programme national de modernisation du système de santé au Mali.

La cérémonie officielle s’est déroulée en présence du Premier ministre, du Président du Conseil national de Transition, de Mme le Ministre de la Santé et du Développement social, du Gouverneur du District de Bamako, ainsi que de plusieurs membres du Gouvernement, du corps diplomatique et des partenaires techniques et financiers du pays.

Le Maire de la Commune I, M. Oumar Togo, a salué « une initiative historique qui transformera durablement la prise en charge sanitaire au Mali ». Pour l’élu communal, cette démarche témoigne de la volonté du Chef de l’État de rapprocher les soins des populations et d’inscrire le pays sur la voie d’un développement social équitable.

Dans son allocution, Mme le Ministre de la Santé et du Développement social, le Colonel-Major Assa Badiallo Touré, a exprimé sa profonde reconnaissance au Président de la Transition pour ce projet d’envergure. Selon elle, cette initiative illustre parfaitement « la vision du Chef de l’État, qui fait de la santé un droit fondamental pour chaque Malien ».

Mme le Ministre a rappelé que le Projet présidentiel d’urgence hospitalière s’inscrit dans la continuité des États généraux de la santé, tenus en décembre 2024. Ces assises nationales avaient mis en évidence la nécessité de rendre les soins plus accessibles, d’améliorer la qualité des services médicaux et de renforcer la résilience du système sanitaire à travers tout le territoire. « Ce projet, a-t-elle souligné, constitue une véritable modernisation et restructuration du système hospitalier national, avec la construction de 15 nouveaux hôpitaux et la transformation des Centres de santé de référence (CSREF) du district de Bamako en hôpitaux de district. »

Financé entièrement par le budget national, ce vaste chantier s’étendra sur 12 mois pour Bamako et 24 mois pour les régions. Le Projet présidentiel d’urgence hospitalière repose sur trois grands volets à savoir : la transformation des CSREF des sept arrondissements de Bamako en hôpitaux de district, la construction de nouveaux hôpitaux de district à Bla et Kangaba et la réalisation d’hôpitaux régionaux modernes à San, Koutiala, Bougouni, Dioïla, Nioro, Bandiagara et Koulikoro.

Ces infrastructures seront dotées d’équipements médicaux de dernière génération, de services spécialisés et d’une capacité d’hospitalisation renforcée. Les hôpitaux du 1er et du 6e arrondissement de Bamako accueilleront notamment des unités d’hémodialyse, une première à cette échelle pour le district.

« La santé, pilier du Mali Koura »

À la fin de la cérémonie, le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, a accordé une interview à la presse nationale. Il a qualifié ce projet de « porteur d’espoir », symbole d’un Mali en marche vers le progrès. « La santé demeure un pilier essentiel du Mali Koura. Toute activité dépend de la santé, car sans elle, aucun développement n’est possible », a déclaré le Chef de l’État.

Le Président a par ailleurs invité Mme le Ministre de la Santé à veiller à la continuité du service public pendant les travaux, au respect des délais contractuels et à la bonne exécution des chantiers. Il a insisté sur la dimension humaine du projet : rapprocher les soins de qualité des populations, réduire les évacuations sanitaires et désengorger les structures existantes.

Avec ce projet ambitieux, le gouvernement de la Transition engage le pays sur la voie d’une réforme structurelle et durable du secteur de la santé. En plaçant la santé au cœur des priorités nationales, le Président Assimi Goïta entend bâtir un système plus équitable, plus accessible et mieux équipé, à la hauteur des aspirations du peuple malien.

La pose de la première pierre à Korofina n’est donc pas un simple geste symbolique : elle marque le début d’une nouvelle ère pour le système hospitalier malien, fondée sur l’efficacité, la proximité et la dignité humaine.

Cyril DAKPITI