Le président angolais João Lourenço a entamé, ce jeudi 16 janvier 2025, une visite de travail en France. Accueilli par son homologue Emmanuel Macron, les deux chefs d’État vont aborder des sujets visant à renforcer les relations bilatérales entre la France et l’Angola. Cette visite, qui s’étend jusqu’au 17 janvier, souligne l’importance de la coopération entre les deux pays.
L'autre point central de cette rencontre sera la situation dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). En tant que médiateur dans le conflit opposant Kigali et Kinshasa, le président Lourenço a vu son rôle fortement salué par l’Élysée. Le processus de Luanda, initié pour apaiser les tensions entre le Rwanda et la RDC, demeure une priorité. Emmanuel Macron a réaffirmé que « la France soutient totalement, fortement et activement » ces efforts de médiation, malgré les défis rencontrés, notamment depuis l’échec du sommet prévu en décembre dernier en Angola.
Les discussions ont également porté sur des pistes pour « relancer le processus de Luanda » et promouvoir la paix dans la région. Des diplomates occidentaux ont évoqué la possibilité de sanctions contre le Rwanda, une question qui, bien que délicate, pourrait être abordée avec João Lourenço dans son rôle de futur président de l’Union africaine.
Cependant, les sanctions restent un sujet sensible. Malgré des rapports accablants de l’ONU sur la présence militaire rwandaise en RDC, les pays africains siégeant au Conseil de sécurité des Nations unies s’opposent généralement à ces mesures. La visite de João Lourenço à Paris pourrait néanmoins marquer une étape significative dans la recherche d’une solution durable au conflit.
Jeremy Ahossou