La récente décision de la Cour suprême américaine, rejetant le recours de TikTok contre une loi menaçant de l’interdire aux États-Unis, suscite des inquiétudes parmi les influenceurs, blogueurs et artistes africains. Ces derniers utilisent massivement cette plateforme pour promouvoir leur art, diffuser leurs messages et toucher un public international. Avec cette restriction, leur capacité à atteindre un public américain, souvent crucial pour leur visibilité mondiale, risque d’être compromise.
Adoptée en mars par le Congrès au nom de la sécurité nationale, la loi exige que Bytedance, la maison mère chinoise de TikTok, cède la plateforme pour éviter son interdiction. Cette situation met de nombreux créateurs africains dans une impasse, car une grande partie de leur audience se trouve aux États-Unis. « Sans TikTok, nous perdons un outil essentiel pour partager nos contenus avec le monde », déplore un artiste béninois.
Les blogueurs et influenceurs africains craignent également des répercussions financières. TikTok représente une source majeure de revenus grâce aux partenariats et à la monétisation des contenus. La perte d’un marché comme celui des États-Unis pourrait entraîner une baisse significative de leurs collaborations internationales et réduire leur visibilité auprès des marques. Certains envisagent déjà de se tourner vers d'autres plateformes, mais la transition pourrait être difficile.
Face à cette incertitude, de nombreux créateurs africains appellent à des solutions alternatives pour préserver leurs activités. « Il est crucial que des plateformes similaires émergent pour pallier les effets de cette interdiction », plaide un blogueur ivoirien. Cependant, l’interdiction potentielle de TikTok aux États-Unis laisse entrevoir un avenir incertain pour ces acteurs, dont l’impact sur la scène internationale repose en grande partie sur les réseaux sociaux.
Jeremy Ahossou