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Togo - Les priorités de la DMP pour l'année 2025

last updated: Sunday, January 12, 2025 12:52 PM
Source: NEW AFRIQUE

Les responsables de la Dynamique pour la majorité du peuple DMP lors de la conférence de presse du 10 janvier 2025

La Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) a organisé, le vendredi 10 janvier, une conférence de presse pour faire le bilan de ses actions en 2024 et exposer ses priorités pour 2025. Lors de cette rencontre avec les médias, le mouvement a réaffirmé sa position contre la nouvelle Constitution qui instaure un régime parlementaire, qualifié par ses responsables de « coup d'État constitutionnel ».

Dans une déclaration détaillée, la DMP a souligné que ce changement constitutionnel, adopté le 25 mars 2024, représente une atteinte grave à la souveraineté populaire. « Ce (coup d'État constitutionnel) nocturne marque une étape dangereuse, renforçant l'autoritarisme au détriment de la démocratie », a-t-elle déclaré. Elle déplore notamment la suppression du suffrage universel direct pour l'élection présidentielle, au profit d'une élection indirecte par des députés et sénateurs issus, selon elle, d'élections controversées.

Le mouvement a également dénoncé la concentration des pouvoirs entre les mains du Président du Conseil des ministres, un poste réservé à Faure Gnassingbé en tant que chef du parti majoritaire, UNIR. « Ce transfert de pouvoir légalise un régime dynastique et constitue une dérive institutionnelle qui s'oppose aux aspirations démocratiques du peuple togolais », a ajouté la DMP, insistant sur la nécessité d'une réforme inclusive et démocratique.

En 2025, la DMP a annoncé qu'elle se concentrera sur plusieurs enjeux électoraux et mémoriels. « Le 13 janvier 2025, date du 62ᵉ anniversaire de l’assassinat de Sylvanus Olympio, nous rappelle que le Togo cherche toujours une démocratie authentique », a déclaré le regroupement. Il a également évoqué la fin, prévue en février 2025, du quatrième mandat de Faure Gnassingbé, en soulignant l'urgence d'organiser des élections présidentielles dans le respect des délais constitutionnels.

La DMP a averti que l’absence de ces élections plongerait le pays dans un vide institutionnel à partir du 6 mai 2025. « Si le scrutin présidentiel n’est pas organisé à cette échéance, il reviendra au peuple de reprendre son pouvoir et de le confier à qui il jugera capable de l’assumer », a-t-elle affirmé. Cette déclaration met en lumière les tensions politiques persistantes et l’importance des prochaines échéances électorales pour l’avenir du Togo.

Les responsables du mouvement ont évoqué d'autres thématiques, notamment économiques, sur lesquelles ils reviendront dans les mois à venir, réaffirmant leur engagement à défendre les aspirations démocratiques du peuple togolais.

 

La rédaction newafrique.net


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