Depuis le Coup d'État survenu au Niger le 26 juillet dernier, l'ancien Président du Bénin et de l'Union Africaine, Thomas Boni Yayi, a exprimé sa préoccupation et condamné fermement cet acte. Dans un communiqué, l'ancien chef d'État a appelé à privilégier la diplomatie et le dialogue pour résoudre la crise politique en cours.

Boni Yayi, reconnu pour son rôle dans la résolution de crises politiques précédentes en Afrique, a souligné que le recours à la force ne devrait pas être l'option privilégiée. Il a rappelé son propre engagement dans la résolution de tensions dans divers pays africains et a insisté sur le rôle primordial du dialogue dans la préservation de la stabilité régionale.

Dans son communiqué, l'ancien Président a également questionné l'absence d'une action plus décisive de la part des institutions régionales et internationales, notamment de l'Union Africaine et des Nations Unies. Il a souligné que toute intervention militaire devrait être précédée d'une évaluation minutieuse de ses conséquences économiques, sociales et sécuritaires sur les populations concernées.

Boni Yayi a également plaidé pour l'ouverture des frontières et la levée des sanctions économiques afin d'atténuer l'impact sur les populations déjà fragilisées par la situation. Il a appelé tous les acteurs à éviter toute ingérence extérieure et à promouvoir la paix plutôt que la guerre.

L'ancien Président a exhorté la CEDEAO (Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest) à jouer un rôle de leadership dans la promotion de la démocratie, des élections et de la gouvernance au sein de ses États membres. Il a plaidé en faveur de mécanismes de convergence constitutionnelle et de l'harmonisation des lois pour prévenir les remises en cause de l'ordre constitutionnel et les coups d'État.

Il faut rappeler que la situation politique au Niger reste tendue, les paroles de l'ancien Président Boni Yayi résonnent comme un appel à la paix, à la stabilité et à la coopération régionale pour résoudre la crise actuelle et prévenir toute escalade de la violence.

Jeremy Ahossou