L'affaire entourant l'héritage de Cheikh Tioté, ancien footballeur ivoirien décédé en juin 2017, secoue la Côte d'Ivoire. À la suite de son décès à 30 ans, Tioté avait logé les membres de sa famille dans une maison à Faya, Abidjan. Cependant, sept ans plus tard, les occupants se voient contraints de quitter les lieux. La veuve de Tioté, Madah Bitèye, aurait lancé une procédure d'expulsion en raison d'une dette hypothécaire de 120 millions de FCFA. Cette situation a provoqué des tensions entre elle et la famille de Tioté.

Actuellement, la famille Tioté a réintégré la maison en attendant l'audience prévue pour ce 9 août. Le dossier est maintenant entre les mains de la justice ivoirienne. La presse locale rapporte que, pour l'instant, Madah Bitèye n'a pas réagi publiquement à la situation. Ce litige met en lumière la complexité des affaires de succession en Afrique, où les conflits sont fréquents.

Maître N'dri Claver, avocat au barreau de Côte d'Ivoire, explique que l'absence de testament complique le règlement de telles affaires. Selon lui, la confrontation entre la morale et le droit de propriété des héritiers est inévitable sans une planification successorale adéquate. Il souligne l'importance de formaliser les volontés de cession de biens, notamment immobiliers, devant notaire pour éviter des conflits futurs.

Cheikh Tioté, qui avait remporté la Coupe d'Afrique des Nations en 2015 avec la Côte d'Ivoire et atteint la finale en 2013, laisse derrière lui une affaire juridique complexe qui questionne le respect des volontés des défunts et la gestion des héritages en Afrique.

Jeremy Ahossou