Dans le sillage du récent coup d'État qui a secoué le Gabon et entraîné le renversement du président Ali Bongo, des remaniements significatifs ont été observés dans les plus hautes sphères du pouvoir au Cameroun. Le président Paul Biya, qui maintient son emprise sur le pays depuis des années, semble chercher à consolider sa sécurité personnelle en cette période de turbulence régionale.

Par le biais d'un décret présidentiel, le président Biya a annoncé une série de nominations au sein de l'unité administrative centrale du ministère de la défense. Ces nominations ont suscité des interrogations quant à leur lien potentiel avec les événements en cours au Gabon. Nombreux sont ceux qui se demandent si ces changements ont été impulsés par la situation instable dans le pays voisin.

Selon des sources concordantes, le décret vise avant tout à renforcer la gestion et la coordination des opérations militaires au Cameroun. L'objectif principal serait d'apporter des responsables hautement compétents et expérimentés au sein de l'unité administrative centrale du ministère de la défense. Cette initiative souligne également l'urgence de moderniser les forces armées camerounaises afin de faire face aux défis sécuritaires croissants dans la région.

Il est important de noter que le président Ali Bongo a été déposé par un groupe de militaires gabonais qui ont contesté les résultats des élections présidentielles. Le général Brice Clotaire Oligui Nguema, proche d'Ali Bongo, a pris les rênes du pouvoir au Gabon à la suite de ce coup de force. Cette transition politique au Gabon pourrait potentiellement avoir des répercussions dans toute la sous-région, incitant ainsi le président Biya à renforcer la sécurité intérieure et à garantir la stabilité du Cameroun dans un contexte régional incertain.

Jeremy Ahossou