Au Togo, les débats autour du projet de modification constitutionnelle continuent d'alimenter les discussions au sein de l'opinion publique. Ce lundi, Maître Gil-Benoît Afangbedji s'est exprimé sur ce sujet lors d'une conférence de presse, abordant le projet de loi qui pourrait être soumis au vote de l'Assemblée nationale ce 25 mars 2024, selon nos sources.

Dans ses propos, Maître Afangbedji a soulevé la question du changement de régime politique, passant du régime présidentiel expérimenté pendant un demi-siècle à un régime parlementaire. « Qu’est-ce qui peut justifier cette approche ? A quoi doit-on s’attendre de ce régime parlementaire ? », s'interroge-t-il. Il souligne les défis associés aux élections législatives et présidentielles, notamment le coût financier élevé et les tensions sociales engendrées. Pour lui, ce changement de régime pourrait être une réponse à ces difficultés persistantes.

Évoquant les préoccupations quant à l'efficacité et à la pertinence d'un tel changement, Maître Afangbedji appelle à l'ouverture à de nouvelles expériences. « Les gens diront que le régime parlementaire n’est pas africain ou typiquement togolais. Mais on a coutume de dire que c’est au bout de l’ancienne corde qu’on tisse la nouvelle », affirme-t-il. Il souligne ainsi la nécessité d'explorer de nouvelles voies pour résoudre les défis démocratiques du pays.

Maître Afangbedji invite chacun à contribuer à la réflexion collective sur cette question cruciale. « Aujourd’hui beaucoup pensent que nous nous enliserons dans un autre cycle de problèmes. Je crois que chacun en ce qui le concerne doit apporter sa pierre », déclare-t-il, soulignant l'importance de sa prise de position dans ce débat national.

Jeremy Ahossou