En Côte d’Ivoire, la découverte macabre d’un bébé mort-né et d’un fœtus dans une benne à ordures à Abidjan continue de faire grand bruit. Ce scandale a conduit à l’interpellation de trois individus, désormais placés en détention pour « mise en danger d’autrui » et « abandon de déchets sanitaires à risque infectieux en-dehors des espaces prévus ». Selon les autorités, ces déchets comprenaient également du matériel médical usagé et des documents provenant des CHU de Treichville et de Yopougon.
Parmi les personnes arrêtées, deux sont issues du secteur médical : un administrateur du Laboratoire central d’analyses de la commune du Plateau et un technicien du Centre d’anatomie pathologique de Treichville. Le troisième suspect, un maçon, aurait été impliqué pour sa participation présumée à l’abandon de ces déchets. Tous trois ont été déférés au parquet et placés sous mandat de dépôt, tandis qu’une enquête judiciaire est en cours.
Un quatrième individu a également été condamné à six mois de prison ferme pour avoir diffusé de fausses informations. Le jour de la découverte, il avait affirmé sur les réseaux sociaux qu’entre 20 et 200 cadavres de bébés se trouvaient sur les lieux, alimentant une vague de panique à Abidjan. Cette condamnation illustre la volonté des autorités de réprimer les rumeurs nuisibles dans une affaire déjà sensible.
Cette situation soulève des préoccupations sur la gestion des déchets sanitaires en Côte d’Ivoire, notamment dans les infrastructures médicales. Le procureur de la République a rappelé que de tels actes constituent une menace grave pour la santé publique et appelle à une meilleure régulation pour éviter de nouvelles tragédies.
Jeremy Ahossou