Décidément, l’affaire d’EDM-SA n’a pas encore fini de dévoiler tous ses secrets. Et pour cause, après le mandat de dépôt de l’ancien ministre de l’Energie, Seydou Lamine Traoré, 2 anciens DG et plusieurs cadres de la Société, c’est le patron de la société « Lah et Fils », le richissime opérateur économique malien, Mama Lah, qui a été écroué à la Maison d’arrêt de Bamako, dans la matinée du mardi 23 janvier, suite à l’implication de sa société dans « le non-respect des exonérations 2023 ». En effet, les investigations judiciaires ont révélé « un écart de 19 989 000 litres de gasoil ».
La Cour suprême a inculpé le jeune opérateur économique, très populaire dans les milieux du Showbiz, pour « faux et usage de faux, atteintes aux biens publics » dans l’affaire dite des combustibles non livrés à la société EDM SA.
Selon les faits, la société Lah et Fils, bénéficiaire avec d’autres opérateurs économiques des avantages des titres exonérations de 2023 pour la livraison des hydrocarbures, a été épinglée pour la simple raisons qu’elle « n’a pas livré l’intégralité des combustibles inscrits dans le contrat signé avec la société énergétique de l’Etat ».
Un document des investigations judiciaires fuité sur les réseaux sociaux révèle des écarts énormes en quantité de combustibles non livrés.
« L’enquête préliminaire fait état d’un total de 22 millions 340 litres de gasoil et 315 mille litres de fuel non livrés », révèle le document. Ce qui serait à l’origine de plusieurs dizaines de milliards de FCFA de manquement dans les comptes.
« Parmi les sociétés fournisseuses épinglées, la Société Lah et fils arrive en tête du peloton avec 19 millions 989 mille litres de gasoil d’écart, suivie de la Société Fatouma Bathily avec 2 millions 837 mille 340 litres de gasoil ; et la société Baraka Petroleum ferme la marge avec 315 mille litres de fuel d’écart », précise le document.
Dans cette sulfureuse affaire de titres d’exonérations, le chef de bureau des hydrocarbures à la direction générale des douanes, Saran Diakité a également été arrêtée.
Amadou Traoré