Samuel Eto’o a été réélu pour un second mandat de quatre ans à la présidence de la Fédération Camerounaise de Football. Le scrutin, organisé le 29 novembre 2025 au Centre d’Excellence de la CAF à Mbankomo, s’est déroulé sans opposition et a largement tourné en sa faveur, avec 85 voix sur 87. L’ancienne star des Lions Indomptables conserve ainsi la direction de l’instance faîtière du football camerounais.

Cette réélection s’est toutefois tenue dans un contexte institutionnel tendu. Quelques jours avant le vote, le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, avait demandé son report, invoquant des irrégularités dans le processus électoral et des exclusions contestées de certains clubs. Malgré ces réserves, le ministère chargé de l’Administration territoriale a autorisé la tenue de l’Assemblée générale, permettant le déroulement du scrutin.

La FECAFOOT a précisé que des représentants de la FIFA et de la CAF avaient assisté à l’Assemblée pour veiller au respect des règles internationales, rappelant que les fédérations nationales doivent rester à l’abri de toute ingérence politique. Cette présence visait à renforcer la légitimité du processus électoral, au moment où les relations entre les autorités sportives et la fédération restent délicates.

Samuel Eto’o entame ce nouveau mandat avec plusieurs dossiers sensibles, dont une suspension de six mois infligée par la FIFA en 2024 et un conflit persistant avec l’ancien sélectionneur Marc Brys, nommé par le ministère avant d’être contesté par la fédération. Sur le plan sportif, la non-qualification du Cameroun pour la Coupe du monde 2026 demeure un échec majeur du précédent mandat, laissant entrevoir de lourds défis pour les années à venir.

Jeremy Ahossou