Les résultats définitifs des législatives comoriennes du 12 janvier ont été proclamés le 22 janvier par la Cour suprême. La Convention pour le Renouveau des Comores (CRC), parti au pouvoir, a remporté 28 des 33 sièges de l'Assemblée nationale, consolidant ainsi son contrôle sur l’hémicycle. Parmi les élus figurent les sept ministres candidats et le président de l'Assemblée nationale. Cependant, la Cour a annulé le scrutin dans quatre circonscriptions en raison d’irrégularités.
Ces anomalies incluent le remplacement de membres de bureaux de vote, des bourrages d'urnes, des procès-verbaux falsifiés et des signatures similaires sur ces documents, une situation rarissime dans le pays. Deux opposants, initialement déclarés vainqueurs, devront participer à des élections partielles, tout comme les candidats des circonscriptions concernées, à savoir une à Grande Comore et trois à Anjouan.
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a confirmé qu’elle se conformera à la décision de la Cour suprême. Selon son porte-parole, Abderrahman Hilal, ces élections partielles seront organisées dans un délai de 30 jours, conformément à l'article 72 du Code électoral, pour garantir la régularité du processus démocratique.
Jeremy Ahossou