Le Général de division Abdoulaye Maïga, récemment nommé Premier ministre du Mali, a rapidement constitué son gouvernement le jeudi 21 novembre 2024, après le limogeage de son prédécesseur, Choguel Kokalla Maïga. Cette réorganisation marque une nouvelle étape dans la transition malienne et reflète une volonté de continuité avec quelques ajustements stratégiques. Le nouveau gouvernement comprend 21 ministres reconduits et 7 nouveaux entrants, tandis que certains proches de l'ancien Premier ministre ont été remerciés. Voici une analyse de la nouvelle équipe.
Les reconduits : continuité et maintien des militaires clés
Le gouvernement conserve une grande partie de ses figures centrales, notamment des militaires et alliés stratégiques. Ces 21 ministres reconduits incarnent une volonté de stabilité dans les domaines cruciaux :
D'autres portefeuilles clés, comme l'Éducation, la Santé, l'Agriculture, et les Affaires religieuses, restent également inchangés, garantissant une certaine continuité dans la gestion des dossiers stratégiques.
Les sortants : des proches de Choguel Maïga écartés
Sept ministres, perçus comme des proches de l’ex-Premier ministre Choguel Kokalla Maïga ou affiliés à la tendance M5-RFP, ont été remerciés. Parmi eux :
Leur départ reflète un recentrage politique, écartant les figures controversées ou jugées moins alignées avec la nouvelle orientation gouvernementale.
Les nouveaux visages : ajustements stratégiques
Le remaniement introduit 7 nouveaux ministres, dont certains à des postes clés. Ces changements montrent une volonté de redynamiser certains secteurs tout en consolidant le pouvoir de l’exécutif. Les nouveaux ministres devront s’attaquer à des dossiers épineux, tels que les réformes politiques et institutionnelles, la gestion des ressources naturelles, et la relance économique.
Une nouvelle dynamique sous Abdoulaye Maïga
Le Général Abdoulaye Maïga, connu pour son rôle clé dans la transition et son leadership à la tête de l’Administration territoriale, devra désormais équilibrer continuité et innovation dans son rôle de Premier ministre. En conservant son poste à l’Administration territoriale, il réaffirme l’importance de ce portefeuille pour la gestion de la transition.
Ce nouveau gouvernement marque un pas vers une refonte politique, en mettant l’accent sur la stabilité, l’efficacité, et la loyauté au sein de l’appareil d’État. Toutefois, les défis restent nombreux, notamment dans la mise en œuvre des réformes attendues et la lutte contre les crises sécuritaires et économiques qui continuent de secouer le pays.
Amadou Traoré