La Commission électorale nationale autonome du Bénin a validé, ce 1ᵉʳ décembre, la participation de cinq partis politiques aux législatives du 11 janvier 2026, dont Les Démocrates, principale formation de l’opposition. Cette décision intervient après plusieurs rejets de leurs dossiers lors des précédents scrutins, ce qui avait alimenté des accusations d’« exclusion » contre le pouvoir. Pour le parti, il s’agit d’une occasion décisive de rester présent dans le paysage politique de 2026.

L’admission des Démocrates marque un étape  dans une année électorale tendue, d’autant que le parti n’avait plus que cette dernière opportunité pour figurer à un scrutin national, après l’invalidation de leurs candidatures pour la présidentielle et les communales. La loi électorale impose toutefois un seuil de 20 % des suffrages dans toutes les circonscriptions pour prétendre à des sièges, une exigence que les responsables du parti qualifient de « piège », tout en affirmant être prêts à relever le défi.

Face à l’opposition, la majorité salue une preuve d’impartialité, estimant que « lorsqu’un dossier est conforme, il n’y a aucun problème ». Les Démocrates se lancent ainsi dans la campagne sans alliance, alors qu’un accord leur aurait permis de réduire le seuil requis à 10 %. 

Il faut préciser que leur entrée dans la course redonne de l’enjeu au scrutin et ravive les attentes autour d’une compétition électorale plus ouverte.

Jeremy Ahossou