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Togo - La grève de la faim des prisonniers politiques ravive les tensions nationales

last updated: Monday, December 1, 2025 5:08 PM
Source: NEWAFRIQUE

Image d'illustration

Le débat sur les prisonniers politiques refait surface au Togo, porté à l’Assemblée nationale par la députée Brigitte Adjamagbo-Johnson. La responsable de la CDPA a interpellé le ministère de la Justice après le déclenchement d’une grève de la faim menée par plusieurs détenus qu’elle considère comme incarcérés pour des raisons politiques. Elle réclame des informations précises sur leur état de santé et les conditions de détention.

En réponse, le directeur de l’Administration territoriale a assuré avoir rencontré certains prisonniers, citant notamment Grâce Koumayi Bikoni, dans le but de rassurer la représentation nationale. Mais ces explications sont loin de convaincre l’opposition, qui estime que cette démarche visait plutôt à pousser les détenus à demander eux-mêmes leur libération. Une méthode qualifiée de pression politique par Brigitte Adjamagbo-Johnson, qui réaffirme que seule leur libération immédiate permettrait d’apaiser les tensions.

La députée avertit par ailleurs des risques graves liés à la poursuite de la grève de la faim, soulignant que la responsabilité éventuelle des conséquences incomberait au gouvernement. Ses déclarations interviennent dans un climat déjà tendu, marqué par des accusations récurrentes de répression à l’encontre des opposants depuis les manifestations organisées en juin dernier.

Cette crise s’inscrit dans un contexte plus large de méfiance entre pouvoir et opposition, alors que le Togo est régulièrement critiqué par des organisations internationales pour des détentions jugées arbitraires. Pour de nombreux observateurs, la mobilisation actuelle des prisonniers politiques révèle un malaise profond que les autorités peinent à résoudre, et face auquel la société civile attend désormais des actions concrètes plutôt que des discours.

 

Jeremy Ahossou 


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