Lors d’un échange téléphonique tenu le 29 novembre, le président français Emmanuel Macron a assuré au colonel Michaël Randrianirina, dirigeant de la transition à Madagascar depuis son investiture en octobre, la volonté de la France d’accompagner le processus en cours. Paris salue notamment l’annonce d’une concertation nationale, de réformes visant à lutter contre la corruption et de la tenue d’élections dans des délais jugés raisonnables.

Au-delà du soutien politique, la France a également annoncé de nouvelles aides destinées à renforcer les capacités du pays. Il s’agit notamment de financements supplémentaires, de l’envoi de médecins à Antananarivo et d’une aide budgétaire ciblée, principalement orientée vers la sécurité alimentaire, un secteur particulièrement sensible sur la Grande Île.

Cependant, cette annonce suscite des réserves au sein de la société civile malgache. Certaines voix estiment que l’aide française doit être strictement encadrée pour garantir une utilisation transparente. Elles évoquent aussi des préoccupations quant aux motivations de Paris, qui chercherait à préserver ses intérêts dans un contexte où Madagascar semble ouvrir la porte à d’autres partenaires, notamment la Russie, récemment approchée au plus haut niveau institutionnel.

Jeremy Ahossou