Les Nations unies ont publié, dans la journée du vendredi 15 novembre 2024, un rapport sur les violences et la répression policière après les élections présidentielles. Selon les rapporteurs, au moins 30 personnes ont perdu la vie, 200 ont été blessées, et 300 autres arrêtées en seulement 15 jours.
Ces violences, dénoncées comme des « violations graves des droits de l'Homme », incluent l'usage excessif de la force par la police et des exécutions extrajudiciaires. L'ONU appelle les autorités à enquêter sur ces faits.
Le même jour, des manifestations ont résonné à Maputo et dans ses périphéries, à l'appel de Venâncio Mondlane, candidat malheureux à la présidentielle. Les Mozambicains, répondant à son appel, ont organisé des concerts de casseroles et des marches improvisées dans des quartiers comme Maxaquene et Matola. Cependant, ces rassemblements nocturnes ont été marqués par la violence, avec sept personnes abattues par la police selon des sources locales.
L'Ordre des avocats du Mozambique a également décrété des arrestations « illégales », précisant que 2 700 manifestants, y compris des mineurs, ont été assistés juridiquement depuis le début des troubles. Cette répression massive est perçue comme une tentative de museler les revendications populaires et de dissuader toute opposition.
Jeremy Ahossou