Le Togo a récemment signé deux conventions de subvention avec la Banque mondiale, par le biais de l'Association internationale de développement (IDA), marquant ainsi un pas significatif vers un développement durable et inclusif. Ces accords, d'une valeur totale de 170 millions de dollars (104 milliards de FCFA), ont été paraphés lors d'une cérémonie à Lomé, en présence du ministre de l'économie et des finances, Sani Yaya, et du représentant résident de la Banque mondiale, Fily Sissoko.

La première subvention, approuvée le 1er septembre dernier, s'élève à 150 millions de dollars (92 milliards FCFA) et est destinée à soutenir la feuille de route quinquennale du gouvernement togolais. Cette initiative vise à promouvoir un développement plus durable et inclusif en accordant un financement adéquat aux programmes prioritaires du pays. Trois axes majeurs ont été définis, à savoir la stimulation de l'économie rurale et la modernisation du secteur agricole, l'amélioration du capital humain, et la reconstitution de l'espace budgétaire.

Fily Sissoko, représentant résident de la Banque mondiale, a salué l'engagement du gouvernement togolais dans la mise en œuvre de ces réformes, soulignant que le financement accordé représentait plus de 35% de l'allocation de l'IDA. Il a également annoncé la préparation d'un second train de financement pour un "programme de réformes ambitieux" qui devrait être finalisé dans les 12 prochains mois.

La deuxième subvention, d'une valeur de 20 millions de dollars (12 milliards FCFA), s'inscrit dans le cadre du Programme de résilience du système alimentaire ouest-africain (FSRP), lancé par la Banque mondiale il y a deux ans en faveur des pays de la sous-région. Son objectif est de renforcer la réponse du gouvernement togolais aux défis de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Les activités financées incluent le renforcement du système d'information, l'amélioration des races de bétail, le soutien à la santé animale, l'utilisation d'intrants organiques, et le développement des filières légumes et produits à haute valeur nutritive.

Le ministre de l'économie, Sani Yaya, a souligné que ces deux accords témoignaient de l'excellence des relations entre le Togo et la Banque mondiale, et ce, malgré les défis auxquels le pays est confronté, notamment le triple choc sanitaire, inflationniste et sécuritaire. 

En juin dernier, le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, et le Vice-président de la Banque pour l'Afrique de l'Ouest et Centrale, Ousmane Diagana, avaient appelé à intensifier les efforts en faveur de la sécurité alimentaire, soulignant ainsi l'importance de ces nouvelles subventions pour le pays.

Jeremy Ahossou