Lors de la réunion de haut niveau sur la résistance antimicrobienne, qui s’est tenue en marge de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies en cours à New York, la ministre de la Santé et du développement social, col Assa Badiallo Touré, a révélé qu’au Mali «14 617 patients sont inclus dans la surveillance de la résistance antimicrobienne ».

Dans son intervention, la ministre de la Santé et du Développement social, Colonel Assa Badiallo Touré a déclaré, « dans le cadre de la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, le gouvernement du Mali a adopté plusieurs mesures dont le deuxième Plan d’Action National 2024-2028 ».

Et d’expliquer, « une coordination multisectorielle est en place au sein de la plateforme nationale Une Seule Santé. Ces actions sont complétées par la mise en place de 5 sites sentinelles de surveillance dont les données sont transmises chaque année au GLASS; la participation du Mali à l’évaluation annuelle TRACSS ».  

Aussi, elle a dressé la situation en matière de résistance antimicrobienne au Mali qui se présente comme suit : « 14 617 patients inclus dans la surveillance, 89% des souches de Staphylococcus aureus résistantes à la Pénicilline G, plus de 75% des souches d’Escherichia coli résistantes à l’amoxicilline, au cotrimoxazole, à la ciprofloxacine et à la ceftriaxone. L’enquête de consommation réalisée montre que la famille des bêtalactamines représentait 51% et les antibiotiques de la classe ACCESS, 53,9% ».

Selon la ministre de la Santé et du Développement social, des modules d’apprentissage sont mis en ligne sur l’usage rationnel des antibiotiques.

« Dans la même veine, l'Université des Sciences, Techniques et Technologies de Bamako a lancé un Master en Sciences de la Résistance aux Antimicrobiens. Le plan stratégique et les directives de prévention et de contrôle des infections associées aux soins ont été mis à jour. Le Mali a également institué la semaine mondiale de lutte contre la RAM », a-t-elle souligné. Toutefois, reconnait Mme la ministre de la Santé, « malgré les progrès réalisés, des défis restent à relever, notamment l’accès universel à un diagnostic de qualité et à un traitement approprié des infections, la disponibilité de l’information stratégique, le renforcement de la gouvernance et le manque de financement ».

Et d’affirmer, « Le gouvernement du Mali adhère pleinement aux engagements internationaux en faveur de la lutte contre la RAM et reste convaincu qu’elle passe par le renforcement de la gouvernance, la sensibilisation et la mobilisation des ressources. A cet égard, j’appelle la Communauté internationale à des actions plus concrètes notamment à l’égard des pays en développement partagés entre plusieurs défis ».

Amadou Traoré