Le leader du Mouvement Yerewolo Débout sur les Remparts, Adama Diarra dit Ben le Cerveau a été placé, le mardi 5 septembre 2023, sous mandat de dépôt par le pôle judiciaire spécialisé contre la cybercriminalité du Tribunal de Grande Instance de la Commune VI du district de Bamako.
Ben le Cerveau est accusé d'avoir porté « atteinte au crédit de l'Etat ».
Le leader du Mouvement Yerewolo Débout sur les Remparts, Adama Diarra dit Ben Le Cerveau a passé la nuit du lundi au mardi en garde à vue à la Brigade d'investigation judiciaire (BIJ) avant d'être placé, le mardi vers midi, sous mandat de dépôt par le Tribunal de Grande Instance de la Commune VI du district de Bamako.
Dans un communiqué publié, ce mardi 5 septembre, le Mouvement Yerewolo Débout sur les Remparts dit croire à l'impartialité de la justice. « YEREWOLO, mouvement souverainiste et panafricain, rappelle que son objectif a toujours été et demeure la défense de la Patrie et celle des intérêts du peuple malien. Mouvement épris de paix et de justice, YEREWOLO croit sincèrement en notre justice, en son impartialité et en son indépendance », peut-on lire dans le document.
Selon le même communiqué, Adama Ben Diarra, « a été interpellé, ce lundi 04 septembre 2023 par la Brigade d'Investigation Judiciaire à sa sortie du cimetière d'Hamdallaye consacrant le 7eme anniversaire du décès du camarade Amadou Seydou TRAORE dit Amadou Djikoroni ».
Ben le Cerveau et son mouvement ont activement participé aux manifestations ayant entraîné la chute de feu Ibrahim Boubacar Keïta en 2020. Il est aussi opposé à la présence militaire de la France au Mali et fait parti de ceux qui ont demandé et obtenu le départ de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA).
Soutien de la Transition, Ben le Cerveau critique, ces derniers temps, certaines décisions des autorités maliennes. Il y a quelques jours, il a ouvertement exprimé son opposition à un report des prochaines élections au Mali.
Son placement sous mandat de dépôt risque de lui faire perdre sa place au Conseil national de Transition (CNT) dont il est membre depuis le début de la Transition en cours au Mali.
Depuis l'annonce de son interpellation, les réactions se sont multipliées sur les réseaux sociaux au Mali.
Si pour certains, Ben le cerveau ne mérite pas d'être emprisonné pour avoir exprimé son opinion, d'autres pensent qu'il est allé trop loin dans ces critiques contre les autorités de la Transition. « Nul n'est au dessus de la loi », commente un internaute malien.
« Ben n'a dit que la vérité et pour cela ne mérite pas d'aller en prison », estime un autre internaute.
Amadou Traoré