Ce dimanche 17 novembre 2024, plus de 7 millions de Sénégalais se rendent aux urnes pour élire 165 députés qui siègeront à l'Assemblée nationale. Cette élection intervient après la dissolution de l'hémicycle par le président Bassirou Diomaye Faye, quelques mois après son arrivée au pouvoir. Les électeurs se prononceront sur le choix des représentants chargés d'accompagner ou de contester les projets du gouvernement.

La dissolution de l'Assemblée nationale visait à surmonter les blocages rencontrés par le président et son Premier ministre, Ousmane Sonko, face à un parlement majoritairement acquis à l'ancien chef de l'État, Macky Sall. À travers ce vote, le parti au pouvoir, Pastef, espère obtenir une majorité parlementaire pour faciliter l'adoption de son programme ambitieux de réformes.

L'opposition, bien que fragmentée en trois listes principales, reste déterminée à contrer le Pastef. Macky Sall, ancien président, mène la campagne de son parti à distance depuis le Maroc. Sa présence symbolique et sa capacité à mobiliser des électeurs dans des zones historiquement fidèles à son camp, comme Podor et Matam, représentent un défi pour le pouvoir en place.

Le soutien accumulé au Pastef dans certaines localités, notamment grâce à des alliances stratégiques avec des maires influents, pourrait néanmoins jouer en sa faveur. Les résultats de cet examen, marqués par des enjeux de rééquilibrage politique, définiront l'orientation des cinq prochaines années au Sénégal.

Jeremy Ahossou